En milieu urbain, les cyclistes doivent faire face à de nombreux pièges qui augmentent le risque d’accidents et de chutes. Entre les angles morts des véhicules, les ouvertures de portières inattendues, les chaussées glissantes ou déformées, et les manœuvres imprévisibles des autres usagers de la route, il est crucial de rester vigilant. Connaître ces dangers potentiels permet vous permettra d’adopter les bonnes pratiques pour vous déplacer en toute sécurité en ville.
1/ L’ouverture des portières
Rouler en ville à vélo c’est aussi savoir s’acclimater aux éléments urbains qui le compose et notamment les voitures. Les voitures peuvent à la fois être en mouvements mais tout autant en stationnement fixe ou alors dans une situation de dépose minute. Il est vrai que de très nombreux automobilistes s’arrêtent sur la chaussée en warning ou souvent directement sur les voies et pistes cyclables. C’est dans ces situations qu’ils constituent un vrai danger pour les cyclistes en ville car à tout moment des portières peuvent s’ouvrir lorsque vous arrivez à leur hauteur. Même si les passagers et conducteurs d’un véhicule sont tenus de vérifier la situation avant d’ouvrir leurs portières il arrive souvent que les cyclistes ne soient pas vus.
Les accidents liés à des ouvertures de portières sont donc très courant en ville par la mégarde des automobilistes et que les cyclistes n’ont pas le temps de se déporter. Attention également que vous déporter subitement sur les autres voies pourrait également vous mettre en danger. Pour ce faire soyez toujours très vigilant des véhicules en stationnement gênant en anticipant une possible ouverture. Quand aux véhicules stationnés sur des places de parking essayez de constamment garder une distance de sécurité entre 50cm et 1m en cas d’ouverture subite d’une portière.
2/ Les imperfections de la chaussée
La chaussée en ville est rarement de très bonne qualité car elle est empruntée à longueur de journée par de très nombreux véhicules qui viennent l’abîmer au fil du temps. Même si les mairies et collectivités locales mettent de nombreux efforts en œuvre pour améliorer la qualité des routes, il reste des éléments qui peuvent vite devenir des pièges pour les cyclistes en causant des chutes ou en abîmant leur matériel.
Parmi les plus connus on entend souvent parler des nids de poule, qui sont en réalité de trous au milieu de la chaussée qui surprennent car on les voit souvent au dernier moment. Rouler à pleine vitesse dans un nid de poule peut à la fois vous déséquilibrer et vous amener à chuter mais il peut aussi crever vos roues, abîmer vos jantes voir abîmer votre fourche et votre cintre. Méfiez vous également des caniveaux qui sont souvent une zone de regroupement pour toutes les impuretés de la route et donc très propices aux crevaisons. Enfin en fonction de la taille de section de vos pneus, certaines plaques d’égout peuvent être un réel danger si vous veniez à coincer votre roue dedans. A coup sûr vous feriez un soleil par dessus votre guidon.
Jongler avec les imperfections de la chaussée c’est le quotidien de tous les cyclistes qui font du vélotaf. Rouler en ville nécessite une attention accrue pour s’assurer de ne pas tomber ou alors de venir endommager son vélo.
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3/ Les zones propices aux chutes
Certaines zones en ville sont plus propices aux chutes que d’autres. Il convient de bien les identifier pour ne pas les franchir sans être alerte et donc risquer de chuter au milieu de la circulation. Les rails des tramway sont l’une des causes de plus nombreuses chutes en ville. Beaucoup de cyclistes viennent soit coincer leurs roues dans la largeur du rail ou alors traversent les rails avec un angle de braquage pas assez prononcé et se retrouvent à glisser dessus. Pour parer ces chutes, la meilleure solution est réduire votre vitesse en amont d’un franchissement de rail de tramway et surtout de venir passer de franchissement en mettant vos roues le plus perpendiculaire possible aux rails. Enfin évitez toute manœuvre brusque lors du franchissement pour ne pas glisser.
Similairement aux rails, les autres zones très glissantes en ville sont toutes les lignes blanches au sol. Vous allez en retrouver sous de très nombreux formats que ce soit les passages piétons, les sas vélo, les lignes blanches continues, les délimitations de voies, les flèches directionnelles etc … Ce sont tous ces éléments qui peuvent provoquer une chute en cas de météo pluvieuse et qui deviennent de vraies patinoires. Similairement aux rails de tramway, en cas de météo pluvieuse évitez au maximum de rouler sur ces éléments de la chaussée et évitez les angles de braquage trop prononcés pour ne pas soumettre trop d’inclinaison de votre vélo dessus.
4/ Les angles morts
Les angles morts sont des zones autour d’un véhicule que le conducteur ne peut pas voir directement, même en utilisant les rétroviseurs. Ces zones, situées principalement sur les côtés arrière du véhicule, représentent un danger significatif pour les cyclistes, car ils peuvent s’y retrouver sans être remarqués par le conducteur. Lorsqu’un cycliste se trouve dans un angle mort, le risque d’accident augmente considérablement, surtout lorsque le véhicule change de direction ou effectue un dépassement.
Le danger est d’autant plus grand dans les intersections ou lors des virages à droite, où le conducteur peut ne pas voir le cycliste à sa droite. Pour réduire ces risques, il est essentiel que les conducteurs vérifient leurs angles morts en tournant brièvement la tête avant de manœuvrer.
Les cyclistes, quant à vous, devez rester vigilants et éviter de se positionner dans ces zones à risque. Les véhicules de type poids lourds sont équipés de stickers à l’arrière de leur véhicule pour rappeler aux cyclistes qui tenteraient de les dépasser qu’ils vont venir se positionner dans une zone que le chauffeur ne peut pas voir. Afin de réduire ces risques d’accident, faites en sorte d’être visible par le conducteur devant vous en vous positionnant dans son champ de vision. Egalement, et surtout, ne tentez pas de dépasser le véhicule dans une intersection et ce encore plus si le conducteur devant vous est amené à changer de direction.
5/ Gérer l’environnement urbain
Rouler en ville à vélo c’est aussi se méfier des pièges de la circulation mais aussi des piétons et également des autres cyclistes. Les situations auxquelles en tant que cyclistes vous serez forcément soumis c’est les fameuses queue de poisson d’un autre usager. Malheureusement il n’y a rien à faire pour les anticiper car c’est un changement brutal de direction pour se rabattre devant vous. Le maitre mot est de bien rester concentré sur votre conduite pour pouvoir réagir. Des éléments comme les écouteurs qui sont d’ailleurs interdits à vélo, sont à proscrire si vous souhaitez être vigilant.
Attention également aux comportements des piétons qui restent les usagers prioritaires dans la rue mais qui peuvent parfois vous mettre en danger ou directement se mettre eux même en danger. Il n’est pas rare de voir les piétons emprunter les voies cyclables comme un trottoir, traverser au milieu de la chaussée ou avoir des autres comportements dangereux et soudain.
